De Justesse

Né en France de justesse, limites et frontières flexibles, d’un pas entre la langue et l’Allemagne à l’horizon. Mines de charbon et d’acier.
Du haut d’un terril enfant, les pieds sur le schiste, des fossiles ramassés. Un paysage façonné de carrières, de chevalements, de cheminées, de l’eau, du sable, du charbon ; du silence et de la fureur.

Utiles, les hommes aussi. Italiens, Polonais, Algériens, mes copains déjà, polyglotte naturellement.

Et puis la flamme et la chaleur du chalumeau qui unit ou sépare l’acier, pacte de mémoire, le travail, des femmes et des hommes fiers.
Musculation  et scénographie seraient pour plus tard, carnaval.

La ville, l’art l’architecture et l’urbanisme, de Strasbourg à Paris, du Palais du Rhin à Belleville en passant par la Villette et en empruntant Ponts et Chaussées.
De la maîtrise d’œuvre, encore des  projets industriels, à la maîtrise d’ouvrage, reconversion de sites miniers, justement.

Et puis l’enseignement, un atelier Villes et Territoires à Belleville, et des arts appliqués dans un lycée professionnel à Bagnolet.
Toujours de l’humain, de l’être et  du faire, de la matière, des matériaux et des formes assemblées, arrangés, stratifiés.
Juste une posture, un regard qui parfois glisse et se décale pour se partager.
Observer, toucher, écouter, projeter, mais de près ; la justesse de la matière, de sa mise en œuvre et en espace.

Parcours et cheminements, des galeries de l’ombre explosive à la lumière révélée ou l’inverse, abstraction figurée.

Ardoise, charbon, acier, le faire aussi. Et le noir, et la poussière et le silence ; sculpture.